Tag promesse

Vous avez 150 000 cheveux et vous en voulez 1700 de plus. Combien cela vous coûte-t-il ?

Plus la promesse est claire, plus le message publicitaire est efficace. A tel point qu’il est parfois pertinent de quantifier cette promesse, afin d’aider le prospect à mesurer l’éventuel bénéfice pour lui. Exemple extrême et un poil saugrenu : le très récent traitement anti-chute de cheveux proposé par Vichy. Promesse : 1 700 nouveaux cheveux en trois mois !! Ouaouh ! Je sors ma calculette : 1 700 cheveux en 3 mois, soit 566.5 cheveux par mois et un peu moins de 19 par jour. Sur le papier, ça en jette. Mais au fait, on en a combien des cheveux sur la tête ? Wikipedia me souffle : « entre 100 000 pour les bruns et 200 000 pour les roux » (allez savoir pourquoi les rouquins sont plus velus du crâne). Pour un châtain comme moi, on va donc dire 150 000 cheveux. Si ma calculatrice ne se trompe pas, 1 700 cheveux cela représente 1.13% de ma chevelure.Si peu que ça ? Hum, je préférais 1700 finalement. Pas vous ? Bon, et combien ils me coûtent ces 1 700 cheveux alors ? 3 mois, c’est 3 boîtes de traitement à 100 €, soit environ 0.18 € par cheveu. Dit comme ça, ça me plait encore moins. Vous me direz, je coupe les cheveux en quatre. C’est vrai, mais Vichy les coupe bien en 1700, donc j’ai le droit non ?

Vichy Dercos 1700 cheveux en 3mois

Robopocalypse : conjuguez-moi « Spielberg » au futur antérieur

Imaginez un film qui s’inspire d’un livre. Le livre existe déjà, le film pas encore. Classique. Mais derrière le projet de long métrage, se trouve l’un des réalisateurs les plus « bankables » d’Hollywood.  Du coup, en tant qu’éditeur, la tentation est forte de revendiquer ce futur film comme une preuve du grand intérêt de l’ouvrage que vous publiez (déjà). Vous me suivez ? Non ? Pas de souci, c’est normal, mon raisonnement se perd dans des méandres temporels dignes des meilleurs films de science-fiction. Quoi qu’il en soit, ledit éditeur que je mentionnais plus haut a cédé à la distorsion temporelle ; et voici ce qu’annonce un encart publicitaire qu’il s’est offert dans une revue spécialisée : « Robopocalypse. Le livre qui a inspiré le futur blockbuster de Steven Spielberg ». L’utilisation conjointe du passé composé et de l’adjectif « futur » est pour le moins détonnante, la formule maladroite, la promesse au lecteur digne d’une voyante en ligne : « achetez ce livre, il a inspiré le film qui sera un succès mondial dans deux ans ».

Robopocalypse, Steven Spielberg

La grande récré : ici, on parle enfant

Comment s’appelle la langue parlée par les enfants ? L’areuhméen ? l’espapagnol ? le russeenpeluche ? le bébélonien ? Allez, je vous épargne les autres mauvais jeux de mots sur lesquels mon cerveau indigent a cogité ce matin. Donc, pour en venir au sujet du jour : quand vous allez dans un magasin de jouets, vous  ne vous attendez pas particulièrement à ce que le vendeur parle une langue étrangère ? Erreur ! Car justement le brave vendeur a plutôt intérêt à parler la langue pratiquée par son cœur de cible, à savoir les moins de 12 ans. C’est en tout cas une compétence que revendiquent les magasins La grande récré, en lieu et place des affichettes habituelles « English spoken ». Ici, on parle enfant !

La grande récré ; Ici onparle enfant

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