Le nouveau « maillot authentique extérieur France 2012/2013 » est blanc. Sacrée info non ? Même si j’aimais bien la marinière à laquelle cette tunique succède, ce n’est pas tellement sa couleur qui m’intéresse, mais le slogan qui l’accompagne. « Ne ressentir que la fierté » peut-on lire sur les grandes affiches placées à l’entrée de certains magasins de sport. Et moi qui croyais qu’un bon slogan n’utilisait jamais une tournure négative !
Peut-être qu’au fond, d’ailleurs, ce n’est pas un très bon slogan : il faut avouer que l’utilisation du « ne… que », surtout avec un infinitif, n’est pas très élégante en français. Ça, c’est pour la forme. Mais sur le fond, « Ne ressentir que la fierté » laisse entendre que justement, on pourrait ressentir autre chose. Quelque chose qui pourrait par exemple ressembler à la honte d’une double élimination en phase de poules lors des derniers tournois majeurs auxquels ont participé les Bleus (Euro 2008 et Mondial 2010). Ou comment rappeler précisément ce qu’on aimerait enfin faire oublier. Drôle de parti-pris de la FFF et de son équipementier quand même.
Quand la FFF était poète…
Cette histoire de honte et de fierté m’a remis en mémoire une autre campagne de la Fédération française de football qui a suivi l’élimination de la Coupe du monde 2010. La FFF s’était offert des 4×3 dans le métro pour afficher un drôle de poème niveau CM1 que je me fais une joie de partager de nouveau avec vous. Rimes plates, vers boiteux (de 8 à 11 pieds) : à l’époque, je me suis demandé si Frank Ribéry n’en était pas l’auteur.