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Avez-vous déjà goûté une « brioche française » polonaise ?

Dans certains secteurs d’activité, la langue française fait vendre : je vous renvoie aux cosmétiques hors de prix auto-proclamés (en français dans le texte) « crème anti-âge radieuse » et autres « soin lumière hydratant ». Dans un registre plus cheap, c’est vrai aussi des petites boutiques de prêt-à-porter ou des salons de beauté du fin fond de l’Allemagne ou de l’Australie baptisés « Le petit Paris » ou « A la mode ». Et encore plus déroutant, il y a cette viennoiserie polonaise photographiée ci-dessous à Varsovie. Cet OVNI de boulangerie vous dit-il quelque chose ? En avez-vous déjà croisé entre les croissants au beurre et les pains au chocolat ? Non ? Je vous rassure, moi non plus ; ce qui rend le nom de cette « chose » (guère appétissante par ailleurs) d’autant plus étonnant. « Drożdżówka francuzka », soit « brioche française ». J’espère que les touristes polonais à Paris ne sont pas trop déçus…

Drożdżówka francuzka

Mankisteros : les Stone Roses en mer Egée

Comment savoir si le petit port de plaisance grec que vous traversez est un lieu de villégiature prisé de nos amis Britanniques ? Et je précise encore : comment le savoir avant l’heure du déjeuner ? Puisque généralement à partir de midi – et même un peu avant – le doute n’est plus permis : il suffit d’écouter l’accent chantant des braves garçons qui descendent leurs pintes en terrasse pour en avoir le cœur net.

Stone Roses bar

 

Donc, il est un peu plus de neuf heures du matin, vous parcourez la rue principale d’un petit port grec (ça marche ailleurs dans le monde bien sûr) et vous vous dites : fief estival anglais ou pas ?

Pour répondre à cette question, il va falloir lever un peu le nez.. Car si lesdites terrasses de bar sont encore vides de grands-bretons (et même carrément fermées tout court), elles appartiennent toutes à un établissement qui lui-même porte toujours un nom. Impitoyable fatalité !

Et quand le débit de boisson devant lequel vous passez s’appelle de façon délicieuse le Stone Roses bar, il n’y a plus aucun doute. Vous n’êtes plus à Kos, vous n’êtes plus dans l’Egée, vous n’êtes plus en Grèce. Vous êtes à Manchester (ou à Mankisteros), vous êtes en Angleterre et vous vous prosternez intérieurement en pensant : bon Dieu, ça fait quand même plaisir qu’un groupe de cette trempe ait un tel public de l’autre côté de la Manche pour qu’un pauvre bar à touristes lui vole son nom pour faire du marketing.

Et je frissonne à ce que donnerait le concept transposé en français pour les Français : le Johnny’s bar ? Berk.

  • Pour les innocents ou les plus jeunes qui ignoreraient tout des Stone Roses, quelques titres (dont les immenses Waterfall, I wanna be adored et Love spreads) ici

Tout le monde apporte la joie dans ce bar

Le billet que vous êtes en train de lire est déjà le centième post publié sur Langue de pub. J’avoue avoir réfléchi un petit moment quant au sujet qui aurait l’honneur de « faire la centième »(ça fait prétentieux dit comme ça non ?). Et puis cet après-midi, j’ai du me rendre à l’évidence : le patron du rade au bas de ma rue (enfin ce n’est pas exactement le bas de ma rue, mais ce serait trop compliqué à expliquer… c’est dans le 12e arrondissement, je ne serai pas plus précis) méritait un sérieux coup de chapeau. La centième, c’est pour lui. Lui, enfin surtout sa gouaille (que j’imagine seulement, je n’ai jamais osé entrer dans son troquet) et son sens de la formule approximatif certes, mais très évocateur et absolument politiquement incorrect pour le « boss » d’une petite affaire comme il se définit lui-même.
Chers clients, sachez donc que vous n’êtes pas tous les bienvenus dans cet établissement qui n’a pourtant  rien de VIP… Ici, c’est très select comme le proclame l’affichette collée à l’arrache sur la porte d’entrée : « Tout le monde apporte la joie dans ce bar. Certains en rentrant d’autres en sortant. Le boss. » Promis, je vais tester l’endroit dès que j’en ai le courage et je vous raconte tout !

Tout le monde apporte la joie dans ce bar. Certains en rentrant d'autres en sortant. Le Boss.

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