Quel est le point commun entre les quatre réalités fort disparates (à savoir : l’autre nom de la dîme, le moins de 25 ans, l’accolade anglo-saxonne et un grand magasin parisien) auxquelles cet article doit son titre ? Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas : il s’agit juste d’une technique éditoriale de publicitaires, très à la mode depuis quelque temps et qui consiste à construire un message autour d’une définition qu’on jugerait (enfin presque, il ne faut pas non plus exagérer) sortie d’un dictionnaire.
1. « Denier » [denje] n. m. (lat. denarius)
La plus récente des campagnes (j’ai photographié l’affiche la semaine dernière à Paris). A noter, le rappel de la racine latine, figure imposée pour la très vieille institution catholique et romaine. Une définition pour rappeler l’importance fondamentale du don des fidèles pour que le culte soit perpétué ?
2. « Jeune » n. m. : individu assez vieux pour qu’on liu parle normalemente
C’est sans doute la campagne utilisant ce procédé que vous connaissez le mieux, puisque la Caisse d’Epargne le décline à longueur d’affiche depuis un moment, avec évidemment un peu d’humour et de second degré. L’idée ? Sans doute jouer la carte de la pédagogie (l’abécédaire de la banque) auprès de publics comme les jeunes qui, justement, ne se sentent pas forcément très proches des réalités financières, et de la proximité.
3. « Hug » (angl.) « se dit d’une pulsion poussant à étreindre un cachemire Bompard »
Cette photo dormait dans mon smartphone depuis un moment : je suis heureux d’en faire enfin quelque chose. Un anglicisme, l’évocation d’un univers de douceur, presque dans le cocooning, c’est une pub pour les cachemires Bompard.
4. « Citadium », (n.m.) : temple de la mode, etc.
Le petit texte que vous pouvez lire ci-dessus et dont je copie-colle les premiers mots pour ceux dont les yeux sont fatigués (« Citadium, n.m. : 1. Temple de la mode streetwear et du shopping urbain, à travers deux magasins parisiens et un e-shop accessible dans toute la France *. ») joue le rôle de manifeste décalé