Langue de pub

Je suis tombé récemment au supermarché sur l’un des produits les plus improbables qui soient… un calendrier de l’Avent pour chat.  Passé le premier choc, j’étudie l’emballage. Pas de fioriture éditoriale, la promesse est simple : « Chaque jour, un plaisir différent. » D’ailleurs, elle est finalement très proche de celle qui pourrait figurer sur un calendrier de l’Avent plus classique, c’est-à-dire (faut-il le rappeler ?) destiné aux enfants. Expérience  : enlevez la tête (certains diront le « visage ») du chat, et remplacez-le par celui d’un bambin. Ajoutez du rouge et du noir et vous obtenez… un package de chocolat Kinder. Regardez d’ailleurs le menu à droite : ah les fameuses « mousselines avec des légumes » ou les « doubles délices » ! Ca donne (presque) faim non ? Eh oui, il faut l’admettre : par la grâce du marketing, notre matou est devenu un être humain.

Le chalendrier de Noël

Ce drôle de calendrier est au final vendu exactement comme s’il n’était pas destiné aux petits félins domestiques. D’où un décalage très amusant  entre un produit qui, même s’il répond sans doute à un vrai besoin (j’imagine très bien ma mamie offrir un petit cadeau de ce genre à son chatounet d’amour) reste quand même extrêmement farfelu, et le discours publicitaire très 1er degré qui l’accompagne.
C’est évidemment délibéré (enfin je l’espère) de manière à coller au mieux à la cible : ma mamie n’aimerait pas qu’on fasse du second degré sur son chatounet d’amour. Mais si j’avais du bosser sur un produit pareil, c’est évidemment le registre du second degré que j’aurais aimé creuser. En appelant, par exemple, ce calendrier « le chalendrier de Noël ». Et vous ?