Il existe des centaines de business qu’on n’a jamais envisagés autrement qu’avec l’œil du consommateur ou de l’utilisateur. Exemple : il m’est arrivé une fois d’avoir des souris chez moi. J’ai cherché le moyen le plus efficace de m’en débarrasser (en l’occurrence de bonnes vieilles tapettes), mais sans m’intéresser plus avant au marketing du souricide : quel packaging ? Quel nom de marque ? Quelle promesse client ? Et pourtant le business de la mort au rat n’échappe pas aux lois du marché : pour exister et vendre, il faut se démarquer, prouver sa différence et son efficacité.
Rat, tu claques !
J’étais bien naïf à ce sujet, jusqu’à ce que mes pas me portent, un jour de flânerie, devant la vitrine d’une quincaillerie. J’y ai découvert le le raticide au nom incroyable de Ratuclac. D’où vient-il ? Est-ce qu’il faut y lire une sorte d’incantation presque magique « Rat, tu claques ! » ou bien est-ce que le « clac » a valeur d’onomatopée, qui mime le bruit de la tapette à rat se refermant sur la fragile nuque du rongeur ? Évidemment, je n’ai pas pu m’empêcher d’examiner un peu plus en détail le reste de l’emballage (que je vous laisse découvrir ci-dessous, désolé pour le jaune fluo qui fait mal aux yeux) et deux « promesse utilisateurs » comme on dit dans le jargon marketing m’ont bien fait rire : « sans accoutumance possible » et « sans ramassage de cadavres épars ». Eh oui m’sieurs dames, en utilisant Ratuclac vous ne serez ni un dealer ni un croque-mort pour rongeurs ! Avec de tels arguments, il va de soi que j’ai fait l’acquisition d’un plein carton de ce merveilleux raticide…