De passage à Prague cette semaine, je découvre une affiche Quiksilver pour le championnat de République tchèque (et de Slovaquie) de surf. Intrigué comme tout un chacun j’imagine, je m’approche de ladite affiche. Il faut dire qu’à ma connaissance aucune mer ne baigne la Bohême… Mais bon, les choses ont tendance à changer tellement vite en Europe centrale qu’on ne sait jamais.
La pelle ou les mots ?
Me voilà rassuré, en fait l’affaire a lieu en France, sur le beau spot de Seignosse, en ce moment même.Mais un peu déçu en même temps : quel sacré coup de buzz pour Quiksilver si la marque avait fait aménager un petit océan à grandes vagues entre Prague et Bratislava ! Comme ça devait coûter un peu trop cher de le creuser avec des pelles, l’équipementier de surf s’est rabattu sur les mots. Et manque de bol, je passais par là… Je le dis d’emblée : j’aime bien le surf, et puis je n’ai rien contre le fait de promouvoir ce sport dans des pays où il n’est pas vraiment naturel ni légitime. Ceci dit, ce qui me plaît moins c’est qu’on présente – justement grâce aux mots – des choses farfelues et très improbables comme tout à fait naturelles. Suivez mon regard : on annonce les championnats de surf tchèques comme on ferait la promotion du marathon pragois… Sauf que c’est pas tout à fait le même chose, vous me l’accorderez.
Des Jeux olympiques d’hiver saoudiens
A la décharge de la marque de surf, Quiksilver n’a pas inventé cette drôle de pratique qui consiste à organiser un événement dit « du pays X » dans un pays Y. Quand j’étais petit, je regardais la Formule 1 et je me souviens très bien de ce Grand Prix de San Marin qui a lieu en Italie, puisqu »il n’y a pas de circuit automobile sur le territoire de la petite république. Notre exemple surfistique pousse quand même le bouchon un peu plus loin : à quand des Jeux Olympiques d’hiver saoudiens, organisés par exemple en Suisse ou au Canada ?